QUESTIONS
Est-ce douloureux ?
Le corps a une mémoire mais, il ne faut pas confondre la douleur ressentie lors de la vaccination ou des tests sanguins avec celle liée à la pose d’aiguilles d’acupuncture. L’insertion d’une aiguille d’acupuncture est en général indolore car ces dernières sont très fines (calibre comparable au diamètre d’un cheveu). La sensation est très brève et se compare à une piqûre de moustique. Généralement, ces sensations ne durent que le temps de l’insertion de l’aiguille.
Chez certaines personnes, la sensation d’engourdissement perdure après la pose des aiguilles. Lorsque les aiguilles sont en place, le patient peut aussi ressentir une lourdeur ou un courant qui circule dans tout son corps. Ces sensations témoignent de la mise en mouvement de l’énergie. Le patient ressent aussi très souvent une impression de détente et de bien-être.
À quelle profondeur les aiguilles sont-elles enfoncées ?
La profondeur de la puncture est variable. L’insertion des aiguilles se fait sans léser les nerfs et les vaisseaux artériels. Elle se situe plutôt dans l’espace intermusculaire ou directement sur les muscles. En général, elle se situe entre quelques millimètres à 1 centimètre ou plus dépendamment de la musculature touchée. Chaque point comporte des indications précises quant à la profondeur et à l’angle d’insertion de l’aiguille.
Combien de traitements?
Le nombre de traitements dépend très souvent de la gravité de la maladie, de son évolution, de son ancienneté, de l’âge du patient et aussi de sa vitalité. Dans les cas aigus, des séances rapprochées seront nécessaires. Dans les cas chroniques, les traitements seront plus espacés et seront donnés jusqu’à l’amélioration ou la stabilisation de la maladie. Afin de donner une chance à l’acupuncture, de 3 à 4 visites servent à évaluer la vitesse avec laquelle la personne répond aux traitements.
Lors de la phase initiale d’intervention, les rendez-vous seront plus rapprochés. Ils pourront varier d’une fois a deux fois par semaine. Par la suite, la phase de consolidation suivra avec des rendez-vous plus espacés. Ces derniers peuvent être aux 2 semaines, 3 semaines ou au mois selon l’évaluation faite ou le besoin ressentit. On poursuivra les traitements jusqu’à ce que le confort voulu soit obtenu.
Quels sont les effets secondaires liés à l’acupuncture?
Des effets secondaires minimes sont possibles. Dans les cas de douleur musculo-squelettique, il peut y avoir une sensation d’aggravation de la condition dans les 24-48 heures après le traitement lors des premières consultations. Les symptômes initiaux peuvent donc s’empirer avant de s’améliorer.
Il peut aussi arriver que le patient ressente une petite sensibilité aux zones d’insertion des aiguilles ou qu’une légère ecchymose (bleu) fasse son apparition. Normalement, ces réactions se dissipent d’elles-mêmes. Le patient peut aussi ressentir une légère fatigue et même avoir besoin de s’étendre et de se relaxer après le traitement.
Y-a-il un risque de contamination?
Depuis 2003, l’Ordre des acupuncteurs du Québec oblige tous les acupuncteurs qui pratiquent au Québec à utiliser des aiguilles stériles à usage unique. Cette règlementation rend presque impossible tout risque de transmission d’une maladie par une aiguille d’acupuncture. De plus, tous les autres outils de traitement sont aussi stérilisés.
Est-ce que je dois arrêter mes médicaments?
Tout arrêt ou modification de prise médicamenteuse ne peut être décidé que par votre médecin traitant. Il ne faut donc en aucun cas prendre l’initiative de cesser la médication sans l’avis du médecin qui l’a prescrit. Afin de se préparer à la première rencontre en acupuncture, le patient peut apporter avec lui sa liste de médicaments prescrits.
Il est aussi souhaitable que le patient soit toujours suivi médicalement par son médecin traitant et ce, tout au long des séances d’acupuncture.
La MTC est-elle compatible avec les traitements de médecine?
Il est important de percevoir ces deux médecines comme étant complémentaires et non comme étant des médecines concurrentes. L’acupuncture ne vient en aucun cas se substituer à la médecine occidentale ; elle est au contraire là pour la renforcer, ou en complément.
La médecine occidentale est meilleure pour les maladies organiques, palpables, mesurables. C’est une médecine dont le grand intérêt réside dans la réparation, l’urgence, l’aigu, le symptomatique. La médecine chinoise est meilleure pour les maladies fonctionnelles qui n’ont pas d’explication selon la science moderne (car ses moyens sont limités à l’observation physique). C’est une médecine de terrain, de prévention, de chronicité, d’étiologie.
L’acupuncture traite énormément de chose mais lorsque la pathologie est trop grave, elle peut très bien compléter la médecine occidentale. Dans ces cas, elle agira afin de favoriser une meilleure énergie, meilleure immunité, meilleur moral et d’apporter une détente au patient